Le Tonkinois: la race qui allie l'élégance du Siamois au charme du Burmèse
LES TONKINOIS D'ULTHAR
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LES ORIGINES
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Les Tonkinois, hybrides du Siamois et du Burmèse, sont apparus en Extrême-Orient il y a bien longtemps... La première description de ces races félines se retrouve dans le Tamra Maew (Le livre des Poèmes des Chats, d'anciens manuscripts rédigés dans la période 1350-1767), qui fut retranscrit dans le Smud Khoi des Chats. Autant de précieux écrits (illustrés) qui sont préservés à la Bibliothèque Nationale de Bangkok. Le Smud Khoi présente les 17 variétés de chats porte-bonheur. On y retrouve les ancêtres des Korats, des Siamois , des Burmèses, et aussi des Tonkinois. On reconnait les ancêtres du Burmèse et du Tonkinois dans la troisème variété de Chat Porte-Bonheur, connu à l'époque sous le nom de SU-PA-LAK ou Thong Daeng ("Chat de Cuivre")... Le poème qui la présente est (traduction française de la traduction anglaise du texte Thai:) "D'une magnifique apparence, avec la meilleure des conformations Coloré comme le cuivre, ce chat est beau: La lumière de ses yeux est comme un rayon de soleil Il vous protège de tous les dangers, vous sauve de tous les maléfices, Et vous apporte le bonheur." Ce "chat de cuivre" est considéré comme le prototype du Burmèse et de son cousin le Tonkinois. Mais à l'époque des Anciens Thais, on ne connaissait pas encore les lois de la génétique, qui nous permettent aujourd'hui de comprendre par quel mécanisme le Tonkinois est une race bien à part, mêlant les caractéristiques de ses parents Burmèses et Siamois.
LE TONKINOIS MODERNE
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A la fin du 19ème siècle, les premiers Tonkinois arrivèrent en Europe incognito dans les bagages du Siamois. L'Angleterre fut la première à se passionner pour l'élégant félin à la robe claire et aux extrémités sombres, qui fut nommé "Siamois Royal", et en même temps à un chat à la robe plus chaudement colorée mais aux extrémités également foncées qui reçut l'appelation de "Siamois Chocolat"... Ces "Siamois chocolat" devaient en fait être des Tonkinois, mais ils furent à l'époque négligés au profit du "Siamois Royal". Au début du 20ème siècle, le Tonkinois arriva à nouveau en Occident, cette fois aux USA, et dans les bagages du Burmèse... En effet, la première femelle Burmèse importée en Amérique par le Dr Thompson, Wong Mau, était en fait une Tonkinoise... C'est ce que découvrit le Dr Thompson lorsque, au cours de son travail pour sélectionner la race Burmèse, il maria Wong Mau à son mâle Siamois et obtint des chatons d'une couleur intermédiaire entre le Siamois et le Burmèse. Le Dr Thompson connaissait les lois de Mendel sur la génétique, et il comprit que ces hybrides étaient le produit d'une co-dominance entre le gène "colorpoint" du Siamois" et le gène "burmèse", et qu'il se trouvait en présence d'une troisième race intermédiaire. Cependant, le travail du Dr Thompson et de ses disciples était de retrouver par sélection la pureté du gène burmèse, et ils ne s'intéressèrent pas à cette troisième race. Il fallut attendre les années 60 pour que des éleveurs, aux USA et au Canada, s'intéressent véritablement au Tonkinois, en tant que race à part entière, belle et désirable, et entreprennent de la re-créer par des croisements entre Siamois et Burmèses. Ils obtinrent un félin merveilleusement équilibré, dont la morphologie est à mi-chemin entre celles de ses deux races parentes... tout comme le caractère: joueur et sociable comme le Burmèse, affectueux comme le Siamois sans être aussi "vif argent" et "bavard"... La race Tonkinoise est à présent reconnue dans la plupart des grandes associations félines internationales.
LES COULEURS DU TONKINOIS
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La couleur la plus spectaculaire du Tonkinois est bien sûr le "Mink" (vison): c'est le fameux intemédiaire entre les patrons de robes Siamoise et Burmèse. Un corps à la couleur chaude souligné par les extrémités plus foncées... et surtout une couleur d'yeux unique: aigue-marine. Mais les lois de la génétique font que 2 Minks mariés ensemble pourront donner des chatons présentant les patrons de robe de leurs ancêtres Siamois et Burmèse... Ce sont, dans le premier cas, des "Tonkinois ColorPoint" et dans l'autre des "Tonkinois Sépia"... La co-existance de ces trois variétés de robe étant dûe à la co-dominance des gènes Siamois (Cs) Burmèse (Cb) et Tonkinois (CsCb)... ces trois variétés représentant 3 dégrés d'expression du caractère semi-albinos de ces 3 races. Ces trois variétés de robe peuvent se décliner en plusieurs couleurs: Natural, Blue, Chocolat, Lilas.
LE TONKINOIS EN EUROPE
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Contrairement aux USA et à la Grande Bretagne, l'élevage du Tonkinois est récent en Europe continentale. C'est donc une aventure passionnante pour les amoureux du Tonkinois de reprendre le travail réalisé en Amérique dans les années 60 pour créer nos propres lignées de Tonkinois. La qualité de nos Tonkinois européens dépendra du choix des sujets fondateurs de la lignée. A première vue, il semble simple de créer des Tonkinois en mariant Siamois et Burmèse... mais, attention, pas n'importe lesquels: le Tonkinois est un félin tout en équilibre et modération, qui ne doit pas refléter les extrêmes recherchés aujourd'hui par les deux races parentes... Le Tonkinois ne doit pas être extrêmement élancé et de morphologie orientale comme le Siamois moderne... C'est pourquoi, pour trouver une Siamoise capable de produire de beaux Tonkinois, il faut se tourner vers l'ancien type, celui que l'on nomme "Siamois Thai"... Tel est le but de Ulthar: donner vie à une jolie lignée de Tonkinois, entièrement "made in France", en tentant d'être fidèle au standard, qui est le "protrait robot" du Tonkinois idéal... Un travail qui se poursuivra sur plusieurs générations
Photo © Marie-Anne
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Background © Martine
Website © Marie-Anne Quiniou et Martine Blond
updated 24/03/2004